La critique ciné de juin : Drunk, par Charlotte L.
Ça parle de quoi ?
« Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure ! Si dans un premier temps les résultats sont encourageants, la situation devient rapidement hors de contrôle. »
(Source: AlloCiné.fr)
L’avis de Charlotte L. (“Alistair”)
À la réouverture du secteur culturel, je me suis dit que c’était l’occasion de revoir un film en salle, et quoi de mieux que le Quai 10 et sa programmation abondante pour m’y (re)mettre ! Sans savoir dans quelle salle j’allais m’installer, c’est le roll-up de Drunk, ou Druk dans la version originale, qui attira mon attention. À l’affiche, un Mads Mikkelsen toujours aussi charismatique, mais pas que ! On retrouve également Thomas Bo Larsen, précédemment vu dans La Chasse, par Thomas Vinterberg, le réalisateur de… Drunk, oui. Le film rassemble donc des pairs qui ont déjà travaillé ensemble pour un titre aux allures festives et rigolotes, bien que…
Partant d’une bonne intention, c’est-à-dire tester une théorie selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang, le quatuor d’amis et de professeurs vont vite apprendre à leurs dépens que l’alcool cache bien des dangers. Le film évolue crescendo, même si, dès le début, on est plongé dans une atmosphère pesante. Quelque chose de plus profond se trame dans la vie des quatre personnages : problèmes de couple, solitude, ennui au travail… Chacun peut se retrouver (peut-être ?) dans ces personnalités ma foi très authentiques et carrément d’actualité. Je me suis vraiment attachée au personnage de Tommy (Bo Larsen), l’homme solitaire qui vit avec son chien. Il faisait mal à mon petit cœur tellement ça m’a émue.
Mads Mikkelsen réalise une prestation hors du commun dans son rôle de père et de mari distant. Sa relation avec sa famille se détériore. Malgré des apparences de vie familiale bien rangée, la monotonie s’est peu à peu substituée à la routine. Et qu’est-ce que la routine si ce n’est quelque chose que l’on connaît toutes et tous de près ou de loin.
Belle esquisse d’une société qui ne fait que couler, Drunk se veut aussi optimiste et haut en couleur. L’amitié est dépeinte avec tendresse et humour. En tant que jeune adulte, approchant de la trentaine, cela m’a fait du bien de voir d’autres adultes affronter les vicissitudes de la vie. On m’a toujours montré les adultes comme étant des personnes sûres d’elles, marchant sur le droit chemin, et Drunk m’a permis de remettre ces choses en perspective. Que l’on soit jeune, dans la fleur de l’âge ou senior, nous passons tous immanquablement par des moment de perdition, ce qui est tout à fait normal dans la vie d’une personne. Il n’y a pas d’âge pour profiter de la vie, pour douter de soi, pour rigoler avec ses vieux ou nouveaux amis.
Le final de Drunk m’aura mis les larmes aux yeux. On aura pu admirer les talents de danseur d’un Mads Mikkelsen, heureux malgré les épreuves. Et ça les amis, c’est beau.
Je vous recommande vivement ce film que j’aurai vu deux fois en deux jours. À visionner seul ou entre amis, c’est une histoire d’amour à la vie et à l’amitié dont on ne se lasse pas. Santé ! (avec modération!)
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