Winter break, un futur classique ?

Il y a maintenant un an qu'est sorti dans les salles de cinéma ce que je considère comme l'un de mes films de Noël favoris, et un futur classique. Je vous explique pourquoi.

Premièrement, le film est une comédie dramatique

Lorsqu’on pense aux films de Noël, on pense à la romance, à la comédie, mais rarement au drame. Noël est une période de fêtes, de retrouvailles et de partage. C’est un moment dit « joyeux », même si ce n’est pas une réalité pour tout le monde. Et Winter break l'illustre bien grâce aux trois personnages qui, chacun, ont une raison d'être seul à Noël. Cela rend le film plus réaliste que les récits que l'on a l’habitude de voir à Noël. L’aspect cul-cul la praline est souvent méprisé et une partie de la population clame haut et fort ne pas aimer les films de Noël, surtout pour leurs scénarios irréalistes.

Winter Break va à l’encontre de ce phénomène. Ici, les prémices de l’histoire ne sont pas funs, et tout au long du film plusieurs scènes abordent des sujets difficiles comme la solitude, le rejet, les problèmes familiaux, mais aussi les rêves jamais réalisés et la vision négative qu’on a de soi. En ce sens, je pense que le film peut plaire à un public plus large qu’un film de Noël « traditionnel ». Il suffit de voir les notes données par le public sur différentes plateformes pour s’apercevoir que le film a plu au plus grand nombre. Winter Break a marqué les esprits du public, mais également les critiques.

Ensuite, la nostalgie est un outil puissant

La nostalgie s’est souvent avérée être un élément positif dans la création et la réception d’un média. Lorsqu’un film, une série ou un morceau de musique fait appel à notre nostalgie, un lien est directement créé et il devient plus difficile de rester objectif. Beaucoup de films devenus des classiques de leur genre surfent sur la nostalgie.

Par exemple, Maman, j’ai raté l’avion est objectivement un bon film. Cependant, la nostalgie que le film apporte au public l’aide à rester dans le top des films de Noël pour une grande partie d’entre nous. Nous avons du mal à être objectifs car nous avons grandi avec ce film, et il éveille en nous un sentiment positif.

Dans le cas de Winter Break, le film provoque déjà un sentiment de nostalgie dans le cœur du public, de par la période où se déroulent les événements. Dès le premier plan du film, nous sommes plongés 50 ans en arrière, dans les années 70. La photographie, la musique, la réalisation, tout se mélange parfaitement pour rendre nostalgique de cette époque même les personnes ne l’ayant pas vécue. Le film a beau être sorti il y a seulement un an, la nostalgie est déjà présente, alors je ne doute pas qu’avec le temps, cet effet ne va que prendre en puissance.

Le casting et l'alchimie des personnages nous font pleurer

Enfin, parce que je ne pouvais pas parler de ce film sans évoquer les acteur·rices, je pense que le film est un futur classique de Noël, car le casting a réussi à porter les 2h14 du récit sans qu’on ne sente le temps passer. Le cœur de Winter Break ce sont les trois protagonistes : l’étudiant, le surveillant, la cantinière. Un trio inattendu mais tellement attendrissant, avec des performances dignes de remporter un prix. Da’Vine Joy Randolph a d’ailleurs remporté un Oscar, un BAFTA et un Golden Globe pour ce rôle. Paul Giamatti, de son côté, a gagné un Golden Globe et a été nommé à l’Oscar. Mais la preuve ultime que ce casting était très fort, que ce soit en termes de performance mais aussi d’alchimie entre les acteurs, c’est le BAFTA du meilleur directeur de casting qui est revenu à Susan Shopmaker !

En conclusion

Le réalisme du film, la nostalgie qu’il provoque et le casting font de ce film, d’après moi, un futur classique de Noël. Je ne vois pas ce que j’aimerais retirer ou ajouter au film, et j’ai bien l’intention de le revoir chaque année, sous un plaid, avec un bon chocolat chaud.

Alix

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